Travailler avec des contraintes est un défi en soit, et ici on a réussi à les maîtriser de manière à les transformer en force. Je ne savais pas à quoi m’attendre comme ambiance, mais le montage est dynamique et créatif, ce qui nous fait alors oublier n’importe quel énième party zoom.

Les risques et l’audace au cinéma, ce ne sont pas seulement les budgets, le CGI et les sujets tabous, mais également le style et la mise en scène. Avec cette formule, M. Desruisseaux a su profiter à fond de son terrain de jeu et de l’univers de ses personnages afin de donner un nouveau souffle à une histoire traditionnelle, qui prend ainsi la forme d’une fable science-fictionnelle.

Je me demande si on ne s’est pas légèrement embourbé avec l’accumulation des niveaux et relations créées par l’ajout de personnages. À quelques occasions, j’ai trouvé que certaines répliques manquaient un peu de naturel, davantage dans le timing que dans l’exécution. Mais planifier le temps de réponse lors de la captation et devoir le rendre avec précision lors du montage est assurément un travail de moine.

En fait, je souligne l’excellente performance et incarnation de l’ensemble de la distribution, car sans cela, même le meilleur montage n’aurait pas pu rendre le film intéressant. D’autant plus que les comédien(ne)s devaient parfois se demander où tout cela aboutirait !